En-tête Foyer rural
 
 

EGLISE de CHOUY

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Chouy est un vieux village bâti sur les plateaux élevés de l'0urcq déjà habité dès la préhistoire comme en témoignent les nombreuses grottes situées sur les rives de l’Ourcq, doté d’un ancien cimetière gallo-romain et connu au IXème siècle sous le nom de ”Choa” comme on peut le lire sur une charte de Notre-Dame de Soissons.

 

 

 

L’église dédiée à St Gervais et St Protais, comme la cathédrale de Soissons, est l’une des plus considérables du canton de Neuilly-saint-Front. Bien qu’elle n’ait rien de séduisant à l'extérieur et que cet immense bâtiment à peine surmonté d’un mauvais clocheton la fasse ressembler à une de ces vastes granges du moyen âge, dont elle affecte un peu la forme, surtout dans ses larges et massifs piliers qui la contrebutent, aux transept et à la façade, on ne peut s’empêcher de l’admirer tout de même.

 

 

 

Une belle tourelle conduit dans les combles. Les fenêtres à meneaux terminées en mitres, en coeurs, en oves, en cercles et le portail terminé par un pilier central surmonté de niches superposées, couronné d'un fronton dont l'intérieur laisse voir une coquille, finissent par désarmer la critique.

 

 

 

Quand on pénètre à l’intérieur, les idées changent ; On ne peut s’empêcher d’admirer ce qu'on a sous les yeux : un beau et large vaisseau au vastes proportions et d'une ampleur remarquable.

Cet édifice daté de la fin du XVème siècle où plutôt du commencement du XVIème est bâti sur un plan très simple qu'on est convenu d’appeler basilical, parce que sa disposition offre une certaine ressemblance avec celle des anciennes basiliques. Sa longueur est d'environ 36 mètres compris une abside pentagonale de 5 à 6 mètres, sa hauteur est de 12 mètres et sa largeur de 18.

 

Malgré les saccages de la Ligue, la Révolution et les destructions de 1918, qui expliquent que la plupart des objets soient postérieurs à 1580, l'église de Chouy possède plusieurs objets remarquables : entre autres, un maître-autel de marbre provenant de l’abbaye Saint Léger de Soissons, dont le retable figure une Assomption de la  Vierge, de style mythologique, avec des fleurs répandues sur son tombeau. Il est surmonté d’un tabernacle des pèlerins d’Emmaüs de même provenance.


 

 

 

D.   O. M.

CI GIST

DAME SOPHIE ERNESTINE DE PASSERAT

VEUVE DE MESSIRE PHILBERT DE BUSSY

CHEVALIER LIEUTENANT COLONEL DU

REGIMENT D'INFE DE POYANE, CHER DE L’ORDRE

MILITAIRE DE ST LOUIS COMMANDANT DES

TROUPES DU ROY, ST SEBASTIEN, LIEUTENANT

COLONEL DU REGIMENT DE CAILUS, DECEDÉE

A CHOUY LE 24. FEVRIER 1757.

Requiescat in Pace.

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Sur l’autel gauche, dédié à la Vierge, se trouve un tabernacle pentagonal couvert de peinture dorée du XVIème  siècle, représentant sur le devant la Cène, sur les côtés un Pape avec la tiare et une croix à double croisillon,  un évêque avec la chasuble fleuronnée et le pallium, un cardinal avec crosse et livre ouvert, enfin un évêque.

 

Remarquable est le lambris de chêne, finement sculpté, du XVIIIème siècle qui habille le Chœur et qui décora jusqu’à la Révolution l’abbatiale de Longpont.

 

A droite, l’autel est pourvu d’un retable en bois sculpté ainsi que d’une Vierge à l’enfant et d’un St Sébastien en bois polychrome.

 

Dans les nefs latérales se répartissent également de nombreuses pièces intéressantes : deux diacres (peut-être les patrons de l’église ?), un saisissant Christ en croix à la fois paisible et réaliste, un bâton de confrérie,  et de

nombreuses pièces de mobilier (Stalles, banc d’œuvre).

 

 

 

Au bas du sanctuaire se trouve une stèle funéraire en marbre, portant deux écussons : l’un écartelé, au premier d’azur chargé de deux étoiles en chef et une en pointe avec chevron d'or, au second de gueules semé de croix potencées. L’autre écusson d’azur facé d'un lion lampassé avec cette inscription :

 


 

 

D.   O.   M.

 

 

CI GIST

DAME SOPHIE ERNESTINE DE PASSERAT

VEUVE DE MESSIRE PHILBERT DE BUSSY

CHEVALIER LIEUTENANT COLONEL DU

REGIMENT D'INFE DE POYANE, CHER DE L’ORDRE

MILITAIRE DE ST LOUIS COMMANDANT DES

TROUPES DU ROY, ST SEBASTIEN, LIEUTENANT

COLONEL DU REGIMENT DE CAILUS, DECEDÉE

A CHOUY LE 24. FEVRIER 1757.

 

 

Requiescat in Pace.

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A côté de cette dalle se trouve une pierre bleue de 1 m. 20 de long sur 0 m.50 de large, attachée sur la muraille sur laquelle nous pouvons lire une inscription commémorative datée de 1586 dédiée à Pierre Remy, natif de Chouy, archidiacre et chanoine de Notre Dame de Reims.

L’ensemble des vitraux, date de 1943-44. Les vitraux historiés ont étés réalisés par Raphaël LARDEUR.

Les baies du choeur sont datées de 1943.

La baie  titrée ” L’assomption” est datée de 1944.

La baie  titrée ” Martyre de St Sébastien” est datée de 1945.

Enfin, le monument aux morts 1914-1918 (nef de gauche) est un insolite mélange de pacifisme (soldats sans armes) et de foi (la patrie sous les traits d’un ange).

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