CHOUY
Aussi ancien que CORCY (9ème s.), ce village fait suite à un habitat gallo-romain (fouilles), dont l’implantation résultait d’un solide socle rocheux (avec creuttes), en promontoire sur la vallée de l’Ourcq, et de l’abondance de sources.
Propriété des religieuses de l’abbaye Notre-Dame de Soissons (la principale ferme s’appelle encore aujourd’hui Grange Notre-Dame), Chouy fut rattaché au 17ème s. au chapitre de la cathédrale, mais resta jusqu’à la Révolution civilement administré par les seigneurs de La Ferté-Milon (duché de Valois)
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Eglise St Gervais – St Protais
Cette dédicace est aussi celle de la cathédrale de Soissons et honore deux frères jumeaux de Milan, devenus très populaires par leur martyr e au 1er s.
Le monument, malgré les dégâts des guerres de religion (fin 16ème s.) et de fortes destructions en été 1918, rappelle encore de nos jours les vastes granges monastiques médiévales, aux pignons renforcés par de massifs piliers. Le style dominant se partage entre le gothique flamboyant et le début de la Renaissance (fin 15ème - début 16ème s.). Classement MH. du 21 novembre 1921
Construit dans un appareil régulier de belles pierres de taille, l’extérieur de l’église
présente au visiteur de remarquables particularités :
v un portail en « anse panier », surmonté de niches vides,
v de puissants contreforts latéraux, encadrant de hautes baies lumineuses,
v un clocher très trapu, sans flèche, soutenu par une tourelle latérale,
v un ensemble de maisons directement appuyées au sud du chœur.
L’intérieur
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Egaux entre eux, en hauteur comme en largeur, les trois vaisseaux reposent sur des piliers sans chapiteaux, qui s’épanouissent en nervures régulières. A noter toutefois que le choeur est légèrement moins élevé que les nefs.
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Sur l’autel de la Vierge (à gauche) est exposé un tabernacle à cinq faces, en bois peint, daté de 1600 environ. de part et d’autre de la Cène figurent quatre saints évêques, élus docteurs de l’Eglise : Jérôme et Grégoire (à droite), Augustin et Ambroise (à gauche). Avec ses trois têtes d’anges et ses dorures, cet autel porte la marque du Grand Siècle. |
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Dans le collatéral droit ont été regroupées plusieurs stèles funéraires. La mieux conservée est celle de la veuve d’un officier de Louis XV, Messire Philibert de Bussy (1757. Non loin de là, un ancien chanoine de Reims, maître Pierre Rémy, décédé en 1586, repose près d’une dalle en pierre bleue (au mur).
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On remarque l’immense ensemble de vitraux historiés, aux couleurs vives, oeuvre de l’atelier LARDEUR (vers 1943-44), largement présent dans la région (Corcy, Ambleny...). |
Enfin, le monument aux morts 1914-18 (nef de gauche) est un insolite mélange de pacifisme (soldat sans armes) et de foi (la Patrie sous les traits d’un ange).
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